Sea Shepherd contre la pêche illégale, la fin justifie-t-elle les moyens ?
Les Points de tension
Cette controverse porte sur un sujet où les chiffres peuvent être mis en cause car jugés comme trop suggestifs. Par exemple, il est dur de connaître précisément le nombre de baleines sauvées ou la distance de restriction à ne pas dépasser pour s’approcher d’un lieu de pêche protégé. Il faut donc faire attention aux sources qui sont données et préciser de quel acteur viennent les sources. En fonction du point de vue des valeurs peuvent avoir une signification opposée. Cependant, les chiffres que peuvent donner des études sont peu importants sur ce sujet, en effet les points de tensions et frictions viennent des actions illégales menées par des pays ou entreprises sur des lieux de pêches préservés. Sea Shepherd agit ainsi uniquement quand la loi le lui permet. Cependant, les plus grosses fictions survenues dans les dernières années sont lorsque Sea Shepherd a patrouillé afin de surveiller des bateaux de pêche qu’ils suspectaient de ne pas respecter les lois. Par exemple, en France des pêcheurs ont porté plainte contre Sea Shepherd affirmant qu’ils les gênaient dans leur activité mais de son côté l’ONG a filmé toute ses actions et se défend en montrant qu’elle ne reste qu’à une certaine distance des bateaux mais tout de même suffisamment proche pour filmer les filets s’ils ramènent des dauphins.
Les pêcheurs ont même réagi quelques fois en tirant à coup de plombs ou en insultant les bénévoles de l’organisation, récemment un cadavre de dauphin à été retrouvé avec inscrit "FUCK SEA SHEPHERD" au couteau dans la peau de la carcasse (voir photo de fond). De l’autre côté, Sea Shepherd fait tout ce qu’il peut pour arrêter ces pêches illégales en menant des actions en mer, en faisant pression sur le gouvernement ou en faisant en sorte d’obtenir un maximum de couverture médiatique. Cet exemple français représente bien les méthodes utilisées dans le monde entier par l’association dans ses autres antennes. Cependant, ceci ne représente que la partie journalière/commune des actions de Sea Shepherd car il y a aussi d’autres campagnes menées qui, même si elles sont moins régulières, sont généralement d’avantages médiatisées puisque ce sont des actions de grandes envergures. Les plus grosses tensions apparaissent souvent lors de ces évènements. Régulièrement des pays prennent des mesures contre ces campagnes de Sea Shepherd, en dénonçant leurs méthodes qu’ils qualifient de trop extrêmes. Ainsi, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis par le Japon ou le Costa Rica plusieurs fois.
Un point qui a fait polémique aussi plusieurs dizaines d’années auparavant et dont certains échos parviennent encore aujourd’hui sont la méthode dite des filets dérivants, Sea Shepherd et de nombreux pays se sont battus contre cette méthode durant des années pour en obtenir l’interdiction mais elle est encore utilisée aujourd’hui. Un autre point où Sea Shepherd a fait aussi parler d’elle est lors d'opérations de surveillance de côtes protégées pour sauver des espèces, Sea Shepherd a, à plusieurs reprises, coulé des bateaux de pêcheurs qui étaient dans l’illégalité. Au final, les principaux points de discorde entre les acteurs de notre controverse sont les points opposants Sea Shepherd à des pays ou entreprises, on peut facilement distinguer deux types de frictions :
- Le premier étant les entreprises ou particuliers contre Sea Shepherd, effectivement elles n’ont pas les mêmes moyens d’actions contre Sea Shepherd que des pays mais peuvent agir plus librement sans se soucier des répercussions politiques mondiales pour la majorité. Ces frictions ne durent généralement que quelques années au maximum au même endroit et peuvent résulter en des manœuvres en mer pour faire pression sur l’autre ou en menant des actions judiciaires, une sorte de guerre d’usure.
- Le deuxième étant les pays ou entreprises soutenues par des pays, elles possèdent des moyens d’actions différents et plus influents que les autres, elles peuvent en effet grâce au pays émettre des avis d’arrêts internationaux ou encore agir sur les lois du pays pour empêcher les membres de l’association de s’approcher de leurs côtes ou lieux de pêches. Il peut même souvent arriver que l’ONG ou ses membres reçoivent en général des amendes de la justice de certains pays. Et dans certains cas, ils peuvent aussi immobiliser des bateaux. Les tensions sont donc sur de multiples terrains mais possèdent tous un point commun qui est les activités des pêcheurs ou la volonté de Sea Shepherd de montrer des comportements qui devraient l’être. En effet, l’ONG a promis de n’agir que lors de situation où ils peuvent intervenir, donc quand leurs opposants sont dans l’illégalité.