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Interview d'Elodie Pouet, membre de sea Shepherd depuis 2015

Notre invité est une jeune femme qui a rejoint Sea Shepherd France à Toulouse en 2015. Elle se nomme Elodie Pouet.

 

Que faites-vous concrètement pour l’association Sea Shepherd ?

 

“Je suis partie aux îles Féroé pour documenter les Grindadrap, les massacres de Globicéphales. Je suis partie en mer à bord du sam simon. Je suis en contact avec les lanceurs d’alerte en France. Je m’occupe d’aller vérifier la véracité de certains signalement. Je m’occupe aussi des publications sur Facebook. Je gère tout ce qui est de centraliser, répertorier et signaler toutes les menaces de mort qu’on reçoit et donc pour ça je suis en lien avec les équipes de justices (avocats). Je fais également partie de l’équipe de bénévoles qui s’occupent de la vulgarisation juridique et scientifique pour des publications de grand public.” 

 

Comment avez-vous connu Sea Shepherd ?

 

“J’ai connu Sea Shepherd en reprenant des cours de philosophie. A la base, je suis dans l'événementiel et j’ai fait une école de commerce. Je travaillais pour un grand groupe hôtelier français et je sentais que je ne m’épanouissais pas du tout là-dedans et que le sacrifice que demande ce métier n’était au final pas du tout un sacrifice que j’étais prête à faire après quelques années. Au final, j’ai donc repris des cours de Philosophie et je suis tombée sur le mythe grec d’Ulysse qui lorsqu’il repart de la guerre de Troie, a le choix entre garder sa vie de mortel ou l'immortalité et la jeunesse éternelle et il préfère sa vie de mortel car pour lui, une vie de mortel bien menée a plus de sens qu’une vie d’immortel. Cette histoire a fait écho et à partir de là, j’ai recensé tout ce qui me motivait. Je suis originaire du Pays basque donc j’ai un lien avec les océans et la nature en général. Du coup j’ai regardé tout ce qui se faisait, j’ai rejoint une association humanitaire et puis je suis tombée, toujours dans mes cours de philosophie, sur un entretien de Paul Watson et l’intervention de Paul Watson a clairement fait écho en moi, je me suis reconnue dans beaucoup de choses. Il a réussi à résumer ce que j’avais en moi depuis un moment et que je n’arrivait pas à trouver. J’ai donc fait des recherches sur cette association et je me suis demandé au début ce que c’était que cette bande de gros bourrins parce que je suis tombée sur des émissions de Wales War à l’américaine où ils attaquent des baleiniers en Antarctique, ils jettent des espèces de grenades puantes sur les baleiniers japonais et moi je me disais qu’il y avait forcément des moyens plus diplomatiques de faire comprendre les choses au lieu d’aller mettre en danger la vie d’un équipage pour sauver deux pauvres bêtes. C’était l’idée que j’avais donc j’ai un peu écartée cette idée de ma tête et en fait, elle est revenue à moi régulièrement et j’ai acheté les livres que Sea Shepherd avait écrit, j’ai regardé ce que faisait l’association en France, je suis allée sur des évènement où j’ai pu discuter avec des bénévoles et je me suis rendue compte que ce n’était pas du tout l’image qu’il y avait dans Wales War et tout les doutes que je pouvait avoir sur cette association ont été levés et à partir de là j’ai rejoint l’association.”

 

Quelles ont été vos premières impressions sur l’association (l’ambiance était-elle amicale ?) à l’époque où elle n’était pas aussi répandue dans le monde ?

 

“En effet, l’antenne française à été créée en 2006 et à partir de 2012-2013 l’association s'est développée et en 2016, l’association en France a commencé à être très active. Il y avait plusieurs campagnes nationales comme l’opération Cap Roux pour surveiller la réserve de Cap Roux, l’opération Gwelan Rescue pour protéger la réserve de Goéland en Bretagne, l’opération Mare Nostrum avec la récupération de filets fantômes par des plongeurs, l’opération Dolphin Bycatch et l’opération Nyamba donc l’antenne française est très active. Moi je voulais du contact avec les autres bénévoles et ils m’ont invité à passer tout le week-end avec eux. J’ai pu m’apercevoir que ce sont des personnes très ouvertes d’esprit, très engagées et qui comprenaient totalement mes motivations. Il n’y avait pas de jugement, j’étais Vegan donc je rentrais totalement dans leurs codes mais d’autres personnes qui étaient végétariennes (qui mangeaient de la viande occasionnellement) étaient tout aussi bien intégrées. Il y avait un bon respect de l’engagement de chacun mais par contre, pour tous les rassemblements (événements, campagnes…), tout était vegan. Il y a un esprit de famille au sein de Sea Shepherd car on vit des aventures qui vont nous marquer à tout jamais et qu’on gardera gravées en nous jusqu’à la fin de nos jours. Il y a un respect pour l’engagement des uns et des autres que je n’ai pas retrouvé dans d’autres associations. Les bénévoles de Sea Shepherd sont vraiment des personnes passionnées par la protection du vivant. Si une personne n’est pas passionnée, elle ne s’engagera pas, elle suivra juste la cause.”

 

Pouvez-vous nous parler plus amplement des actions dont vous avez fait part ?

 

“Sur Cap Roux, on a fait de la surveillance de réserve naturelle. En France, il y a des parcs marins, des réserves naturelles protégées mais tout ça c’est sur le papier. La France n’a pas une réelle volonté politique de déployer un système de mesures efficaces pour la sécurité et le contrôle de ces lieux. Ainsi, il y a beaucoup de braconnage. Par exemple, vers le cap Barcarès près de Perpignan, la pêche est interdite et pourtant, un barrage a été installé illégalement pour que tous les week-end, des personnes puissent pêcher des poissons qui se sont retrouvés coincés dans une sorte de lac. Cette pratique est bien évidemment du braconnage. Il n’y a aucune décision juridique pour arrêter ça. Sea Shepherd a eu du mal à faire réagir la gendarmerie pour qu’ils se rendent au moins sur les lieux et constatent les activités illégales qui s’y trouvent. Sea Shepherd a donc commencé à faire une communication médiatique active sur le sujet pour que les choses bougent. Si on prend maintenant l’opération Nyamba qui vise à protéger les tortues à Mayotte, les tortues sont braconnées pour leur chair. C’est quand elle remonte pour pondre qu’elles sont le plus vulnérables au  braconnage. Des équipes de Sea Shepherd patrouillent toutes les nuit sur les plages de Mayotte pour protéger ces tortues en voie de disparition. Le climat social à Mayotte est tendu, c’est le département le plus pauvre de France. Il y a une détresse sociale qui est visible avec des enfants déscolarisés, énormément de chiens abandonnés avec le coup de la vie qui est très cher et des tensions sociales de toutes parts. Au milieu de tout ça il y a du braconnage pour alimenter un marché noir de viande de tortue. Ils sont dans une détresse telle qu’ils préfèrent faire de la prison pour gagner de l’argent."

Pouvez-vous nous parler plus amplement des actions dont vous avez fait part ?

 

“Sur Cap Roux, on a fait de la surveillance de réserve naturelle. En France, il y a des parcs marins, des réserves naturelles protégées mais tout ça c’est sur le papier. La France n’a pas une réelle volonté politique de déployer un système de mesures efficaces pour la sécurité et le contrôle de ces lieux. Ainsi, il y a beaucoup de braconnage. Par exemple, vers le cap Barcarès près de Perpignan, la pêche est interdite et pourtant, un barrage a été installé illégalement pour que tous les week-end, des personnes puissent pêcher des poissons qui se sont retrouvés coincés dans une sorte de lac. Cette pratique est bien évidemment du braconnage. Il n’y a aucune décision juridique pour arrêter ça. Sea Shepherd a eu du mal à faire réagir la gendarmerie pour qu’ils se rendent au moins sur les lieux et constatent les activités illégales qui s’y trouvent. Sea Shepherd a donc commencé à faire une communication médiatique active sur le sujet pour que les choses bougent. Si on prend maintenant l’opération Nyamba qui vise à protéger les tortues à Mayotte, les tortues sont braconnées pour leur chair. C’est quand elle remonte pour pondre qu’elles sont le plus vulnérables au  braconnage. Des équipes de Sea Shepherd patrouillent toutes les nuit sur les plages de Mayotte pour protéger ces tortues en voie de disparition. Le climat social à Mayotte est tendu, c’est le département le plus pauvre de France. Il y a une détresse sociale qui est visible avec des enfants déscolarisés, énormément de chiens abandonnés avec le coup de la vie qui est très cher et des tensions sociales de toutes parts. Au milieu de tout ça il y a du braconnage pour alimenter un marché noir de viande de tortue. Ils sont dans une détresse telle qu’ils préfèrent faire de la prison pour gagner de l’argent. Donc les tortues ne sont pas protégées alors qu’elles devraient l’être et des plages sont interdites tellement elles sont dangereuses. Donc on intervient dans un climat qui est très tendu depuis 2017 et lorsqu’on est sur les plages avec les tortues, il n’y a plus de braconnage comme quoi une simple présence humaine suffit à sauver les tortues, il n’y a pas besoin de déployer de grands moyens. Ensuite on a l’opération Dolphin Bycatch qui a lieu actuellement au large de la côte Atlantique. Elle a pour but d’alerter sur l'hécatombe de Dauphins au large de la côte française. Les dauphins sont capturés dans des filets de pêche non-sélectifs. Là, Sea Shepherd intervient d’une autre manière. En effet, cette association est connue pour ses méthodes d’action directes. Lors de ses actions coup de point, Sea Shepherd s’est toujours juré de suivre deux règles : La première est d’agir lorsque l’on constate une inégalité et la seconde est de ne jamais blesser qui que ce soit. Sea Shepherd est donc dans l’agressivité non violente et on est là pour protéger le vivant avec un grand V car on inclut l'humain dedans. Pour revenir à l’opération, on ne peut pas agir de façon directe car la capture de dauphins en France est légale. Il y a une obligation de la part des pêcheurs de déclarer les captures qu’ils font, ce qu’ils ne font pas mais on ne peut pas arriver, casser leurs filets et prendre les dauphins morts dans les filets, on ne peut pas agir sur ça. Cependant, on peut aller au plus près sans gêner les pêcheurs dans leur activité et on filme tout. C’est la particularité de Sea Shepherd, on filme toujours tout et grâce à ça, on a des preuves des actions des autres et de nos actions si on est ennuyés par les comités juridiques. On va donc filmer les remontées de filets comme devrait le faire le gouvernement pour surveiller et contrôler. Ensuite on va alerter l’opinion publique, les médias et les politiques pour faire bouger les lois. On a aussi menés des actions aux îles Féroé donc on a déployé des semi-rigides autour de l’île ainsi que des bénévoles sur les falaises pour repérer des ailerons de globicéphales avant les féringiens qui veulent les massacrer et on a été tellement efficace sur cette campagne que les féringiens nous ont interdit l’accès aux eaux territoriales donc nous aujourd’hui on ne peut plus aller dans les eaux territoriales mais on a accès à la terre donc on peut agir pour sauver les globicéphales en documentant les massacres de dauphins mais on ne peut pas agir physiquement car on a la marine du Danemark qui nous surveille et qui nous empêchera de rester à la moindre action directe. On a porté plainte contre les îles Féroé qui sont sous l’autorité danoise. Le Danemark fait pourtant partie de l'Union Européenne et a donc signé les accords de protection de cétacés. Cependant, ils ne les respectent pas et continuent d’encadrer les grindadrap. On a porté plainte auprès du tribunal international de la Haye qui est la plus haute instance et en gros leur réponse est “circulez il n’y a rien à voir”. Si on creuse un peu, on se rends compte que le Danemark protège les îles Féroé car il y a du pétrole Offshore et il y a le niveau de vie le plus haut en Europe donc le Danemark ne voudra jamais se débarrasser de ces îles qui lui rapportent tant d’argent. On appelle ça la loi du portefeuille.”

 

Y aurait-il un autre moyen d’agir tout en restant efficace ?

 

“Par exemple, ça fait 30 ans qu’il y a des dauphins qui sont pris dans des filets et que la France ne fait rien et donc la France a été condamnée pour son inaction par l’Union Européenne après que Sea Shepherd a porté plainte. Quand on nous dit qu’il y a peut-être d’autres moyens d’agir que de faire une campagne, que l’on devrait faire des pétitions mais si une pétition n’est pas accompagnée d’un procès, elle ne sert à rien. Aujourd’hui, on est arrivé à un stade où les intérêts économiques passent avant tout et à partir de là, on met en danger les écosystèmes. Notamment l’écosystème marin qui est le principal support de vie de la planète, le principal puits de carbone, le régulateur du climat, le plus grand fournisseur d’oxygène. En effet, deux inspirations sur trois sont grâce à l’océan et grâce à la vie marine. Ainsi, détruire la vie marine va entraîner notre destruction à nous aussi. À partir du moment où on a compris ça, toute atteinte au vivant mérite d’être condamnée. Ainsi, faire une action quand on peut le faire, c’est le minimum, surtout quand on a le budget nécessaire. On a entre 11 et 13 millions d’euros de budget à l'international et seulement 30 personnes sur tous les membres de Sea Shepherd  sont rémunérés. Pour en revenir sur l’utilité d’une campagne, quand on nous signale qu’il y a du braconnage, ça fait des années que le gouvernement ne fait rien et que les autorités maritimes ne sont pas du tout encouragées pour aller arrêter ça donc on pourrait faire deux interviews mais ce n’est pas ça qui va sauver les animaux marins donc quand on peut agir physiquement pour protéger une espèce, la question c’est pourquoi on n’agit pas tout de suite si on peut le faire ?”

 

Donc pour vous, un autre moyen d’action serait trop lent et il serait trop tard pour sauver la vie marine ?

 

“Oui, c’est ça. Si on prend le cas des dauphins, on est en train de se rendre compte qu’il y a des déplacements de population qui sont certainement liés au réchauffement climatique et les dauphins se trouvent sur des zones sur lesquelles ils ne sont pas censés être. Cela entraîne de la concurrence alimentaire entre espèces marines et les changements sont déjà en train de se faire. La mutation de certains comportements chez les animaux est visible car il y a une pression humaine qui est trop forte. Selon les estimations scientifiques, dans dix ans, il n’y aura plus de dauphins dans le golf de Gascogne et ce qui est très problématique c’est que le dauphin est protégé pour son importance environnementale car il est dans le “Top prédateur” et ce groupe tient tout un équilibre marin qui est très fragile donc ils ne sont pas là par hasard et son essentiel à l’écosystème marin. L’être humain bouleverse cet équilibre en tuant illégalement des dauphins pour leur viande. Encore cette année, au large de la Bretagne, on a filmé un bateau de pêcheur qui a remonté cinq dauphins en vingt-quatre heures et qui n’a eu aucun ennui alors qu’il a commis un acte illégal. Il n’y a pas de contrôle donc les pêcheurs continuent leurs activités. En quatre ans de campagne, on a mis en lumière les activités des pêcheurs, on a bousculé les habitudes des personnes. Cette campagne est très médiatisée et a permis de montrer aux gens quoi faire lorsqu’un dauphin s’échoue sur la plage donc c’est une avancée mais en attendant, le gouvernement ne fait rien pour protéger les dauphins de manière concrète et la meilleure façon de les protéger serait une fermeture spatio-temporelle des zones de pêche, c’est-à-dire de trois mois en hiver au large de la Vendée et un mois en été au large de la Bretagne avec des indemnités pour les pêcheurs. Cependant, rien est fait car il n’y a pas non plus la volonté de la majorité des pêcheurs d’arrêter cette pratique même si quelques pêcheurs viennent nous alerter, nous expliquer comment ça se passe en mer et qui nous aident aussi à orienter nos recherches, ce n’est pas assez et rien de plus n’est fait. Ainsi, avec quatre ans de campagne, rien est fait donc une pétition ferait encore moins bouger les choses. On peut par contre voir que la campagne pour protéger les tortues à Mayotte est un réel succès puisque quand les bénévoles sont présents, il n’y a pas de braconnages donc on a là la preuve que les actions directes font vraiment bouger les choses contrairement à de la simple observation comme on a dans le golf de Gascogne avec les dauphins. Ainsi, une campagne où il y a vraiment de l’action amène un résultat immédiat alors qu’une campagne ou on ne peut pas réagir facilement, le résultat est plus long et c’est comme si on ne faisait rien.”

 

Pensez-vous que risquer sa vie pour sauver la vie d’une baleine en vaut la peine ? 

 

“J’ai eu cette impression de l’action qui ne sert à rien sur le long terme avant d’entrer dans l’association. Premièrement, ce mettre entre le harpon et la baleine est un engagement personnel. On ne parle pas de la France qui envoie des jeunes militaires à la guerre alors que c’est la même chose pour un bénévole qui veut sauver une baleine. Lorsque l’on part en campagne, les bénévoles savent très bien qu’ils risquent leur vie et ils le font pour protéger le principal subordonné de cette planète. Je pense qu’il n’y a pas de cause plus noble que de risquer sa vie pour protéger une espèce menacée mais pour aussi protéger l’humanité dans son ensemble et si l’océan meurt, il n’y a plus d’humanité possible donc risquer sa vie pour une baleine en fait c’est est-ce qu’on est prêts à prendre des risques pour sauver l’océan et donc sauver l’humanité derrière parce que la baleine est le symbole de l’océan donc en fait c’est bien plus que sauver une baleine, c’est avoir conscience des risques potentiels. Cependant, les campagnes de Sea Shepherd sont très bien organisées et il n’y a jamais eu de mort donc nous ne sommes pas les barbares que certains médias dépeignent.”

 

Quelles-sont vos futurs projets ou objectifs au sein de Sea Shepherd ?

 

“Aux vues de la situation actuelle, c’est de réussir à mener une campagne entre deux confinements. Sinon, un gros projet de l’antenne française est l’acquisition d’un navire qui serait dédié à la France pour être présent sur toutes les façades maritimes où on pourrait pérenniser l’opération Dolphin Bycatch et on pourrait également aller dans la Manche pour filmer les navires-usines, aller en mer du nord pour aller filmer la pêche électrique, aller en méditerranée pour réglementée la pêche au thon pour continuer à alerter les médias, le public et les politiques pour qu’ils prennent vraiment conscience du carnage qu’on est en train de faire en mer. On voudrait aussi pérenniser l’opération à Mayotte tout au long de l’année.”

 

Comment des ingénieurs en numérique pourraient vous aider ?

 

“Oui, par exemple, les caméras de remote monitoring qui sont embarquées sur des navires de pêche pour filmer les opérations de pêche en direct ont d’énormes avantages pour l’observation. Ensuite, nous sommes aussi dans la modernisation de nos navires et le numérique sera forcément utile.”

 

Cette interview fut très intéressante pour nos recherches et elle nous a permis de bien comprendre le point de vue de Sea Shepherd et les motivations de leurs actions directes qui ne plaisent pas à tout le monde.

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